Les gares font partie du paysage ferroviaire depuis le milieu du XIXème siècle.
Elles ont traversé les époques et sont la mémoire de chaque ligne. Elles sont parvenues jusqu’à nos jours sans grande modification de leur structure d’origine et s’intègrent désormais à votre quotidien.
Je vous propose de retracer l’histoire de celles de la ligne P.
🏗 Leur construction
Dans les années 1830, la gare était un simple lieu abrité, un lieu de passage. Le terme « embarcadère » était à cette époque couramment utilisé pour désigner le bâtiment, par référence aux canaux fluviaux.
🧐 Le saviez-vous ?
La gare de l’Est a été baptisée en premier lieu « L’embarcadère de Strasbourg » !
À partir du milieu du XIXème siècle, le vif engouement du public pour le train exige la construction d’édifices dignes de ce nom. Pour la mise en service de l’axe Paris-Meaux, la compagnie des chemins de fer de l’Est décide la construction de 5 bâtiments voyageurs sur ce tronçon.
De simples lieux d’attente, ils deviennent de véritables gares pour accueillir les futurs voyageurs. Les gares d’Esbly, Montry-Condé, Couilly Saint-Germain, Villiers-Montbarbin et Crécy-La-Chapelle reçoivent leurs premiers clients à l’été 1849. Certainement un moment d’émotion ! 😀
⚙ Leur développement
Durant les décennies 1850 et 1860, les projets de construction s’accélèrent sur la ligne P. En 1860, elle compte alors 15 gares.
Généralement implantées en pleine campagne et plus modestes que les gares parisiennes, elles prennent l’apparence d’une maison d’habitation et sont construites pour la plupart sur un modèle standard d’infrastructure :
- Un bâtiment central avec un étage
- Deux ailes symétriques
Exemple avec la gare d’Esbly 🔽
Ces petits vaisseaux de pierre et de fer offrent un lieu d’attente et de vente de billets.
À cette époque, passer un dimanche à la campagne et respirer un bon air devient tendance. Les citadins s’y pressent ! 😀
💺 Un lieu du quotidien
Au fil du temps, une nouvelle clientèle découvre nos gares et notre réseau. À partir de la fin des années 1880, le nombre d’ouvriers et d’employés de bureau ne cesse de croître.
ℹ En 1884, 7 850 cartes d’abonnements hebdomadaires sont délivrées en gare de l’Est, plus de 530 000 seront vendues en 1912 !
Le programme de construction s’étend jusqu’en 1898 et correspond à la création de nouveaux axes sur la ligne. La gare de Vaires-Torcy est la dernière construite (🏗1898).
La ligne P se dote de 27 gares en moins de 50 ans.
Je vous propose d’en découvrir certaines dans le décor de l’époque ! 🚂
La minute anecdote 😀
L’actuelle gare de Chelles-Gournay a été construite dans les années 1950.
Mais trois constructions se sont succédées avant !
Une première « station » en bois a été installée en 1849, remplacée moins de 10 années plus tard par un nouveau bâtiment. Ce dernier fut lui-même remplacé dans les années 1930 par une gare en meulière cette fois-ci côté nord.
Une rétrospective en photos 👇
Et pour finir, je vous propose une devinette :
🧐 Ma cabane au Canada !
👀 Reconnaissez-vous cette gare ?
Les premiers voyageurs la découvrent en décembre 1858. Ce qui fait son originalité, c’est sa structure en bois !
En 1979, un nouveau bâtiment a pris place. De nos jours, plus de 1 200 voyageurs y passent quotidiennement.
Et voici la réponse en photo 👇
Source photos : La vie du Rail
Bonjour,
La gare de Vaires a aussi été remaniée récemment lors de la création de la LGV Est ?
Beaucoup de gares encore desservies sont devenues de simples points d’arrêts, les bâtiments voyageurs ont été condamnés quand ils n’ont pas été détruits.
Autre chose intéressante à savoir, c’était qu’il y avait plus de gares entre Gretz et Longueville, (Villepatour Presles, Ozouer le Voulgis, Grandpuits, Rampillon et Maison Rouge) et toutes ces gares ont fermées, dans les années 60 à 80 il me semble?
Cas intéressant de la gare de Mormant qui avait fermée elle aussi, mais qui a réouvert en 1989 avec un nouveau bâtiment voyageur, ceci explique pourquoi elle n’a pas son bâtiment historique contrairement aux gares encadrantes.